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descriptionMoloch-Baal - Le roi du sacrifice EmptyMoloch-Baal - Le roi du sacrifice

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Le Prince du pays des larmes
• Moloch ou Molech est une divinité dont le culte était pratiqué dans la région de Canaan selon la tradition biblique.
• Il apparaît dans un contexte lié à des sacrifices d'enfants par le feu.
• L'étymologie du nom se rattache à la racine ouest-sémitique mlk qui signifie « régner, être roi ».
• Présenté comme le Prince du pays des larmes, démon de l'Injustice et membre du conseil infernal, par les démonologues chrétiens, Moloch (ou Moloch-Baal, Malakhbêl, Molèk, Mélek) serait une des nombreuses formes du dieu mésopotamien Baal, époux d'Astarté.
• Il fut particulièrement adoré par les Phéniciens et les Carthaginois, qui lui sacrifiaient sans doute des enfants, mais également par les Ammonites, les Moabites et les Hébreux.
• Le culte de Moloch aurait parfois été pratiqué en Israël, notamment sous le règne d'Achaz et Manassé, rois de Juda, qui lui sacrifièrent leurs fils.
• Ce dieu terrible apparaît traditionnellement sous la forme d'un être à corps humain et à tête de taureau. Il est aussi parfois doté d'ailes.
• Une gravure du 17e siècle montre Moloch sous l'aspect d'un homme à tête de bovin dont le corps est coupé à hauteur des hanches et qui repose sur un four dans lequel on peut voir brûler un feu de bois.
• Dans son corps, on peut remarquer sept ouvertures. Les six premières recevaient un animal et la septième, un être humain, généralement un enfant.
• Dans les croyances populaires, le démon Moloch préside au mois de décembre.

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Le culte de Moloch dans la Bible
• Le culte de Moloch est lié à des sacrifices d'enfants par le feu. Le livre du Lévitique condamne fermement cette pratique.
• Les parallèles avec d'autres cultes de la zone syro-palestinienne semblent indiquer que Moloch est à l'origine une divinité liée au monde souterrain, au monde des morts.
• Il peut aussi s'agir d'un culte apotropaïque en temps de guerre.
• Certains chercheurs établissent un lien entre Moloch et le dieu des Israélites Yahweh. Moloch serait une invention de la période perse pour masquer le fait que le culte de Yahweh pratiqué dans le royaume de Juda ait pu inclure des sacrifices d'enfants.
• Derrière « Moloch », « interprétation tendancieuse » effectuée lors de la vocalisation du texte hébraïque au IVe-Ve siècle de l’ère chrétienne, se cache le vocable « Melek », c’est-à-dire « le roi », une désignation de Yahvé.
• Il est en effet possible que l'on ait sacrifié des enfants à Yahvé, ces sacrifices étant par la suite attribués à Moloch.
• Son image dans la Bible explique que dans la démonologie chrétienne Moloch soit devenu le démon qui tire sa joie des pleurs des mères à qui il vole leurs enfants. Prince de l'Enfer, son pouvoir serait, d’après les démonologues du XVIe siècle, à son apogée en décembre.

Illustration :


• La Bible a associé le nom de Moloch à l'image du Diable qui, avant même de prendre l'aspect du dieu grec Pan, avait donc déjà pris une première apparence de démon cornu.
• Dans le Lévitique (18 : 21) il est dit en outre :

"Tu ne donneras aucun de tes enfants pour le faire passer par le feu en l'honneur de Moloch, et tu ne profaneras pas le nom de ton Dieu. Je suis Yahweh."

• Et la Bible de Jérusalem (p.184-185) ajoute :

"Ces sacrifices d'enfants que l'on "fait passer" par le feu, c'est-à-dire qu'on brûlait, sont un rite cananéen condamné par la Loi. Ce rite s'était introduit en Israël, spécialement à Jérusalem, au brûloir de la vallée de Ben-Hinnom (la "Géhenne"). L'origine du mot Molek est phénicienne : il désigne un type de sacrifice ; il fut d'ailleurs divinisé à Ugarit, où le nom paraît dans la liste des dieux. En Israël il a été compris comme un vocable divin, et un certain nombre de textes parlent de sacrifices offerts au dieu Molek (c'est-à-dire Melek, "le roi", vocalisé comme boshet, "la honte")."

Un dieu, un roi, ou un nom de sacrifice ?
• Moloch est généralement compris comme le nom d'une divinité. Cependant l’existence d’un dieu spécifique nommé Moloch a été mise en doute par des découvertes archéologiques.
• Sous sa forme Mélek, qui signifie "roi" renvoie à Adramélek, un autre dévoreur d'enfants présumé.
• En 1921, Otto Eissfeldt a découvert sur le site archéologique de Carthage une nécropole contenant des restes d’animaux et de jeunes enfants, utilisée du VIIIe siècle av. J.-C. à 146 av. J.-C.
• Il voit dans le terme moloch non pas un nom divin mais un terme technique punique désignant un type de sacrifice d'enfant.
• Des stèles portent l'inscription mlk qu'il n'interprète ni comme roi, ni comme le nom d’un dieu mais qui lui ont suggéré l’idée que moloch pourrait être le nom du sacrifice par le feu et non celui d’un dieu.
• Là où la Bible lit « pour faire passer leurs fils et leurs filles par le feu à Moloch », il faudrait plutôt de lire « pour faire passer leurs fils et leurs filles par le feu de molk », le feu « du sacrifice ».
• Des enceintes sacrificielles, appelées tophet, ont été découvertes en Sicile, en Sardaigne et en Afrique du Nord. Elles contenaient des restes d'enfants et de petits animaux.
• Les auteurs classiques indiquent que des sacrifices humains d'enfants étaient pratiqués en Phénicie et à Carthage en temps de guerre.
• Les enfants et les animaux livrés à Moloch ou Moloch-Baal, étaient brûlés vifs en sacrifice.
• La statue de bronze de Moloch abaissant ses deux bras vers les victimes sacrificielles et les projetant, par l'action de deux immenses chaînes manœuvrées par les servants du dieu, dans la bouche grande ouverte de celui-ci. La victime tombait alors dans la fournaise qui se situait à hauteur de son ventre.
• On a identifié Moloch à Saturne qui lui-même fut assimilé à Cronos, celui-ci ayant dévoré ses propres enfants.

Dans la littérature rabbinique
• Le Tophet est décrit par Rachi comme une statue de bronze avec les bras tendus pour recevoir ses victimes dont des tambours couvraient les cris.
• Le recueil Yalkout Shimoni précise qu’elle était creuse et divisée en sept compartiments destinés chacun à une offrande différente : farine, tourterelles, brebis, béliers, veaux, bœufs, enfants ; les sept offrandes devaient brûler ensemble.
• Les noms de Tophet et Himmon sont parfois interprétés comme dérivant respectivement de tambour et vacarme en hébreu.
• Dans la tradition kabbalistique, Moloch et Satan sont les premiers des deux sephiroth mauvais. Moloch représente l'aspect négatif du premier sephiroth, Kether (couronne de connaissance).

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Dernière édition par Avesta le Sam 7 Oct - 23:10, édité 3 fois

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Le Baal originel dont on sait peu de choses
• Baal dont le nom signifie « le maître » ou « l ‘époux » : se retrouve dans tout le Moyen Orient au premier rang desquels on trouve l’immortelle Carthage, la ville dont le nom est à jamais attaché à celui du Dieu.
• Il est invariablement accompagné d’une divinité féminine dont les noms changent, Astarté, Ishtar ou Tanit à Carthage.
• Baal n’est d’ailleurs qu’une appellation générique, c’est le second qualificatif qui révèle quel aspect de Baal est ici adoré :
- Baal Marcodès, Dieu des danses sacrées
- Baal Shamen, Dieu des cieux
- Baal Bek, le Baal solaire
- Hammon-Baal, le terrible dieu carthaginois.

Le mythe de Baal expliqué
• Le Dieu, dans un Panthéon dominé par la figure dominatrice du Dieu souverain El, fait d’abord figure d’intrus et doit mériter son rang. Il combat d’abord Yam, dieu des océans néfastes, avec l’aide d’Astarté. Il y gagne un côté très positif, celui de protecteur de la vie. Puis il se fait construire un palais, contre l’avis de El avec qui il s’oppose, avant de plonger dans un combat perdu dans la gueule de Môt, la mort déifiée. C’est la sœur de Baal qui finit par faire rendre gorge à l’infâme Môt, libérant un Baal furieux qui fait éclater sa colère sous la forme d’un orage effrayant mais là encore vivifiant. 7 ans plus tard, un nouveau combat entre les deux divinités tourne à l’avantage de Baal.
• Le mythe se charge d’épisodes prouvant un anthropisation poussée, et contenant nombres d’anecdotes mettant l’accent sur les faiblesses divines, qui sont les mêmes que celles des hommes : goût pour le vin et l’ivresse, obsession du sexe et de l’impuissance.

Changement d'identification à l'époque hellénistique
• La culture grecque et ses dieux recouvrent souvent les cultes de Baal d’oripeaux grecs, identifiant Astarté à Aphrodite et Baal à Zeus dans tout le monde maîtrisé par Alexandre et ses héritiers.
• Le culte local de Baal refléta cette évolution, se concentrant sur le culte lié des deux divinités Hammon-Baal et Tanit, le Jour et la Nuit, le Soleil et la Lune.
• Les Grecs ne s’y trompèrent pas et le couple divin des Carthaginois n’est plus associé à Zeus et Aphrodite mais à Saturne (ou Cronos) et Héra, la sauvagerie des temps originels alliée à l’austérité de l’époque de Zeus.
• Changement significatif pour Baal. Les Grecs ne l’identifient plus comme la sagesse même, mais bien à la violence et aux mythes les plus violents de la théogonie hellène : rappelons que Cronos mangeait ses propres enfants, que Saturne représente toute la sauvagerie originelle, la folie des temps premiers.
• Les sacrifices que la ville organisait pour le plaisir du Dieu sont les plus connus, parce qu’ils ont marqué la mémoire des contemporains comme au fer rouge.

Obtenir les faveurs de Baal par le sacrifice d'enfants
• En 310, vaincus et assiégés par les Grecs de Sicile, Carthage souffrait de manque d’eau. Les prêtres, pour se faire pardonner leurs péchés par Baal, organisèrent un holocauste, ces sacrifices de grande ampleur (tel est le sens premier du mot) qu’on appelle aussi, dans un vieux terme hébreu passé en langue punique, des Moloch.
• Selon Diodore, 500 enfants de la noblesse furent exécutés de la plus atroce des façons.
• Un immense Baal trônait sur la place centrale de la cité. Il était creux, et l’on entretenait à l’intérieur un immense brasier. Les bras de la statue, articulés, emportaient les enfants, encapuchonnés de noir, dans la gorge béante où ils étaient précipités vivants, sous les yeux d’une foule que Diodore de Sicile décrit ivre de joie démente et de folie meurtrière. Selon lui, des hommes et des femmes, rendus fous par la foule surchauffés, se poignardaient mutuellement, se précipitaient dans le bûcher.
• Les Carthaginois, gorgés d’horreur, furent là encore récompensés par un orage qui remplit les réservoirs. Le lendemain, les mercenaires levèrent le siège en pataugeant dans la boue. Carthage était sauvée. Baal avait triomphé de ses ennemis.



Dernière édition par Avesta le Dim 18 Juin - 13:47, édité 1 fois

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Baal Hammon ou le « Saturne africain »
• C'est la divinité centrale de la religion carthaginoise à qui est offert le sacrifice du molk.
• Dieu cosmique, il occupe une place première dans le panthéon berbéro-punique, possède son sacerdoce, ses sanctuaires (tophet), ses représentations et ses attributs attitrés. Il avait pour parèdre Tanit.
• Son culte était particulièrement exigeant et demandait une totale confiance de la part de ses fidèles.
• Dieu de la fécondité et des récoltes, il semble avoir ouvert la voie au monothéisme en Afrique romaine.
• Avec la romanisation de l'Afrique du Nord, ce dieu d'origine sémitique est capté par la divinité romaine Saturne (syncrétisme d'association) avant de disparaître avec le triomphe du Christianisme.
• Yigael Yadin, archéologue israélien, pense qu'un culte était rendu à Ba'al Hammon et à Tanit pendant l'âge du bronze à Hazor.
• Certains commentateurs ont rapproché Ba'al Hammon du dieu Moloch cité dans la tradition hébraïque, à cause notamment des sacrifices rendus à ce dieu à Carthage, le nom Moloch renvoyant probablement au terme molk ou sacrifice.

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Astarté - la parèdre de Baal
• Astarté est une déesse connue dans tout le Proche-Orient, de l'âge du bronze à l'Antiquité, présentant un caractère belliqueux.
• Elle est l'équivalent de la déesse mésopotamienne Ishtar (pour les babyloniens) ou Inanna (pour les sumériens).
• Elle fut implantée dans la mythologie égyptienne. À califourchon sur son cheval, elle accompagne et protège le souverain.
• Elle devient la fille de Rê ou de Ptah, et est une des compagnes de Seth.
• Elle semble avoir comme descendance Aphrodite en Grèce, Turan en Étrurie et Vénus à Rome sous le nom officiel de Vénus Erycine.
• Elle est Tanit, chez les Carthaginois.
• Tanit est une déesse d'origine cananéenne de la fertilité, présidant aux naissances et à la croissance.
• Le papyrus d'Astarté  semble laisser entendre qu'Astarté est celle qui contrecarre les demandes exorbitantes de tribut que Yam (roi des dieux) demande aux autres dieux.

Le Culte d'Astarté durant l'Antiquité
• Astarté est une divinité sidérale constamment associée à Baal. Penê-Baal (face de Baal), Selem-Baal (Salambô, « image de Baal ») sont des épithètes qui lui sont souvent données.
• Élément féminin du couple suprême qu'elle forme avec Baal, celle-ci assume des fonctions variées : protectrice du souverain et de sa dynastie, elle protège également les marins, mais son culte est, comme pour la plupart des divinités féminines primordiales de l'antiquité lié à la fertilité et à la fécondité.
• Étant à la fois Vénus et la Lune, elle est considérée tour à tour comme une déesse vierge et une déesse mère.
• Des cérémonies et des actes symboliques qui se transformaient aisément en scènes de débauche, aboutissant à des excès sanguinaires et cruels.
• Comme Baal, Astarté est souvent honorée, du moins jusqu'au début du premier millénaire avant notre ère, par des sacrifices humains, surtout par des holocaustes « sacrifices » d'enfants.
• Dans l'art syrien, Astarté est souvent représentée avec deux cornes de bélier.
• En Egypte, elle fut représentée nue sur un char à cheval, tenant dans ses mains une arme blanche brandie et un bouclier. Elle est coiffée de la couronne atef ornée de deux plumes et d'un petit soleil.

Astarté la démone de la Débauche
• Dans la démonologie hébraïque, Astarté est considérée comme la démone de la Débauche.
• On la représente parfois avec une tête de génisse, ce qui rappelle la déesse égyptienne Hathor.
• Le culte de la déesse Astarté comportait des cérémonies qui se concluaient généralement par des accès de débauche apparente, parfois également ponctués de sacrifices sanglants, tel que l'abandon d'une victime sacrificielle à un taureau.
• Dans les croyances populaires, il est dit qu'Astarté est la démone qui préside au mois d'avril.
• Dans la Bible, le nom d'Astarté désigne les déesses païennes en général, tout comme le nom de Baal désigne les dieux. Il existe également des passages, dans le premier Livre des Rois (11 : 5 et 11 : 33) où il est précisément dit que le roi Salomon a commis une faute en élevant un lieu de culte à Astarté, désignée aussi comme la "déesse des Sidoniens", et ce malgré les interdits .

Astarté, une déesse mésopotamienne
• En Mésopotamie, Astarté était la déesse du Ciel étoilé, de la Fertilité, de la Fécondité et de la Prostitution, une déesse terrible, guerrière, certes, mais pas un démon pour autant.
• La déesse sera démonisée ultérieurement par le judéo-christianisme pour devenir le "démon de la débauche" et l'incarnation de toutes les déesses païennes honnies et vilipendées par les adeptes d'Abraham.
• Déesse de la Souveraineté, Ishtar/Astarté est aussi une maîtresse des animaux et dans le pays d'Akkad, on la représenta souvent armée et accompagnée d'un lion.
• Divinité lunaire, Astarté est aussi le symbole du principe des ténèbres.
• Elle est également l'incarnation de la planète Vénus, l' "étoile du matin", que l'on nommait "Dilbat".
• Astarté est associée au dieu Baal qui règne sur la pluie fertilisatrice, et, à l'instar de l'histoire d'Isis et d'Osiris, Astarté verra son époux Baal assassiné par le dieu de la Mort et de la Sécheresse, Mot. La déesse retrouvera l'assassin de son époux, le tuera avec une faucille rituelle, l'écorchera et donnera sa chair aux rapaces.
• Ishtar/Astarté est symbolisée par le nombre 15, soit la moitié de 30 qui est le nombre de son père, Sin.
• Parmi les récits qui concernent Astarté, on peut citer la Descente d'Istar aux Enfers. Lors de cette descente, elle menacera de faire remonter les morts.

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