[justify]• Le Gnosticisme est un système de pensée dualiste qui regroupe des doctrines variées qui se caractérisent par l'affirmation que les êtres humains sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par un dieu mauvais ou imparfait : le Démiurge (appelé Yaldabaoth).
• Le Démiurge, représenté sous la forme d'un archange, est considéré comme l'incarnation du mal ou comme un créateur bon mais imparfait.
• À l'opposé de cette divinité créatrice néfaste, il existe un autre être suprême plus éloigné (Dieu) incarnant le bien.
• Dans le Gnosticisme, l'homme est prisonnier du temps, de son corps, de son âme inférieure et du monde : « Je suis au monde, mais je ne suis pas de ce monde » ; de ce point de vue, le monde et l'existence dans le monde apparaîtront mauvais parce qu'ils sont le mélange de deux natures et de deux mondes d'êtres contraires et inconciliables.
• Les adeptes du Gnosticisme opposent l’Esprit et la matière et par conséquent Dieu et l’homme.
• Les sectes gnostiques dualistes disparurent presque complètement à partir du IIIe siècle, mais leurs doctrines influencèrent d'autres religions comme le Manichéisme, le Marcionisme et le Catharisme.

Différence entre Gnosticisme et Gnose chrétienne
• Contrairement aux adeptes du Gnosticisme, les Gnostiques chrétiens défendus par les pères de l'Église croient que, par la connaissance de soi, l'homme peut trouver Dieu en lui. La matière (le corps, le monde, etc.) ne sont pas rejetés ; au contraire, l'acceptation de la matière participe à la transformation intérieure du fidèle et à sa divinisation (Theosis).
• Irénée de Lyon, dans la deuxième moitié du IIe siècle dans sa Dénonciation et réfutation de la Gnose au nom menteur (ou Contre les hérésies) en a laissé le témoignage antique le plus important et le nom qui leur restera.

Différence entre Gnosticisme et Gnose
• Le Gnosticisme devenait un terme spécifique historiquement réservé aux mouvements gnostiques répandus au IIe siècle, alors que la Gnose serait un terme universel pour désigner un système de connaissances réservées à une élite privilégiée.

Les écrits gnostiques
• L'une des principales sources concernant le Gnosticisme est Irénée de Lyon (IIe siècle). Il décrit dans les détails les doctrines gnostiques dualistes qu'il combat, de manière à prouver qu'il n'y a que peu de choses en commun entre le Dualisme et la Gnose qu'il défend.
• La découverte en 1945 de la bibliothèque de Nag Hammadi, dont l'évangile de Judas fait partie, a permis de renouveler la recherche sur le sujet.
• Les plus anciens témoignages des réfutateurs datent du Nouveau Testament qui dénonce les hérésies et les faux prophètes, dont Simon le mage et le diacre Nicolas.
• L’Évangile de Marie, le Livre secret de Jean et la Sophia de Jésus-Christ ont été achetés en 1896 en Égypte, dans un même lot de parchemins. En décembre 1945, plus de 40 écrits perdus furent retrouvés dans une jarre à Nag Hammadi, dont en premier lieu des écrits de sectes orientales, mais aussi des apocryphes chrétiens et des gnostiques.
• Quelques traités gnostiques :
→ L'Évangile de Vérité
→ L'Évangile selon Thomas
→ L'Évangile selon Marie
→ La Pistis Sophia
→ L'Évangile de Judas
→ Le Livre des secrets de Jean
→ Le Livre sacré du Grand esprit invisible
→ LApocalypse d'Adam

Le cas de Jésus Christ
• Pour certains Gnostiques, Jésus ne pris qu'une apparence de corps car il ne serait pas laissé souillé par la matière. C'est notamment l'approche du Docétisme.

L'expansion du Gnosticisime
• Vers 120, les Gnostiques gagnent Alexandrie, autour de Basilide, Carpocrate et Valentin. Valentin se rendit à Rome, où sa Gnose voila ses mythes orientaux d’une exégèse philosophique mêlée de Christianisme.
• En Iran, Mani opère à une vaste synthèse des nombreux enseignements connue sous le terme Manichéisme, et Audi, un chrétien qui se sépare de l’Église après Nicée.
• De l’Orient, le Gnosticisme s’étendit jusqu’à la Chine.
• On retrouve aussi :
→ Les Kantéens en Iran
→ Les Séthiens disciples de Simon le Magicien qui formèrent un groupe important
→ Les Barbélognostiques, les Archontiques, les Ophites (ou Naassènes) aux pratiques hérités des mystères grecs
→ Les Pérates, les Caïnites, ces derniers louent Caïn le fils prodigue d'Adam et Eve